Le domaine de la conservation d’œuvres d’art – qui vise la préservation, la restauration et l’étude des matières dont sont constitués les objets artistiques et les productions appartenant au patrimoine culturel, se trouve confronté à de multiples challenges. Les conservateurs doivent faire une étude soignée des objets et œuvres d’art afin de comprendre la nature des matériaux utilisés, la technique de façonnage, les facteurs venant menacer leur intégrité, les facteurs environnementaux, et les traitements antérieurs appliqués, afin de traiter ces objets de manière appropriée.
Depuis ces dernières décennies, les conservateurs font appel à de nouvelles technologies qui permettent d’appréhender les matériaux et la structure d’une œuvre d’art ou d’un objet ayant une importance historique. Cela peut aller des logiciels qui permettent d’obtenir une image 3D, aux instruments d’analyse chimique qui fournissent la composition élémentaire complète de l’objet étudié. A l’aide de ces technologies très diversifiées, les conservateurs peuvent recueillir les informations essentielles à la préservation des mobiliers culturels.
La difficulté réside dans l’identification correcte des matières en vue d’une transmission de ces objets aux générations futures. Cela concerne aussi la restauration lorsque ces derniers ont été endommagés ou se sont dégradés au fil du temps. La détermination de la composition chimique élémentaire, rendue possible par la spectrométrie à fluorescence X (XRF) est souvent utilisée dans l’étude d’un objet appartenant à notre patrimoine mobilier pour certifier sa provenance et la technique de fabrication. Elle permet aussi d’identifier les matières d’origine et celles qui ne le sont pas (comme par exemple, celles provenant d’interventions de conservation antérieures), et ainsi définir la méthode de traitement la plus adéquate.